L’APPUI A LA PRODUCTION, AU PARTAGE ET A LA DIFFUSION DE CONTENUS MEDIATIQUES.

  • L’IPAO soutient « La production d’informations propres à documenter et à éclairer le débat public sur les enjeux prioritaires retenus, et à amplifier les voix citoyennes, notamment celles des groupes et communautés exclus ou marginalisés ».

 

  • L’IPAO a soutenu historiquement les producteurs d’informations dans les médias traditionnels (mainstream et communautaires, désormais), il donne une place de plus en plus importante à l’appui aux nouveaux producteurs d’informations : journaux en ligne, bloggers, journalistes « citoyens ». Il apporte une attention particulière à la co-production, la production thématique simultanée pluri-pays et l’échange de productions entre médias.

 

CE QUE FAIT L’IPAO ? ACTIVITES

 

Cette plateforme rassemble les différentes productions médiatiques réalisées dans le cadre des différents projets. Elle est libre d’accès.

  • Les débats et les magazines radio.

La radio, notamment locale, continue d’être, malgré la concurrence de la TV et l’explosion des médias sociaux, le média le plus populaire : l’IPAO soutient la production de débats et de magazines inclusifs (intégrant des acteurs marginalisés, comme les femmes rurales) sur des sujets parfois sensibles.

L’IPAO a soutenu la réalisation de plusieurs centaines de débats radio dans la quasi-totalité des pays ouest-africains de la CEDEAO, à l’échelle locale et nationale, dans les langues locales, en français et en anglais.

  • Les radio-clubs citoyens.

L’IPAO a contribué à renouveler le format des « clubs d’écoute » (« radio-listening clubs) : des radio-clubs citoyens sont non seulement des clubs d’écoute, mais aussi des clubs d’expression. Les radio-clubs citoyens permettent non seulement de faire descendre l’information à une échelle très locale, mais ils permettent de faire remonter les préoccupations de groupes d’intérêt spécifiques dans le débat public local, et même national.

 

L’IPAO a organisé des radio-clubs citoyens dans plusieurs pays, francophones essentiellement.

  • Les reportages et le journalisme d’investigation.

Malgré la participation remarquable de quelques journalistes africains dans de grandes campagnes internationales d’investigation (Panama Papers, Paradise Papers), le « Journalisme d’investigation » reste très embryonnaire en Afrique de l’Ouest, et particulièrement en Afrique de l’Ouest francophone.

L’IPAO vise donc à développer un réseau de journalistes d’investigation, à travers l’appui pédagogique, technique et financier de journalistes sélectionnés, qui s’expérimentent dans un premier temps au « Grands reportages » (In-depth reporting). L’IPAO a aussi appuyé des journalistes, radio et presse écrite, à développer dans différents pays (Sénégal, Mali, Guinée, Ghana, Niger, Côte d’Ivoire), des reportages sensibles à… (migrations, environnement, gestion foncière, etc.).

  • Les co-productions inter-média.

L’IPAO soutient également la production simultanée de reportages et de débats par plusieurs médias, permettant ainsi de véritables campagnes d’information régionales de prendre corps. (Notamment en prélude à des évènements internationaux et régionaux).

L’IPAO soutient la co-production de média « mainstream » et de médias « locaux ». Cette co-production a permis de faire remonter dans le débat public national des débats (notamment sur l’accaparement des terres), qui restaient circonscrits à l’échelle locale, car exclusivement menés par les radios locales.

  • Flamme d’Afrique : la couverture pluri-média, multi-lingue d’évènements internationaux et régionaux par des équipes pluri-pays.

L’IPAO, depuis 2005, a organisé la couverture d’évènements régionaux (Sommets UE ; Somet de la Francophonie ; Sommets Chine-Afrique ; Sommet Afrique-Inde ; Sessions de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples), ou d’évènements internationaux d’intérêt pour les africains (COP 17 ; COP 21 ; Sommet de la Terre ; Sommet Mondial sur la Société de l’Information ; Forum Social Mondial ; Forum Social Africain ; Forum Foncier Mondial, etc.).

Flamme d’Afrique, accessible en ligne, mais aussi dans certains cas physiquement, à travers une co-production et une édition papier avec des journaux locaux, ou à travers un partenariat avec une radio hertzienne locale, est réalisée par des équipes de journalistes membres des différents réseaux.

Flamme d’Afrique veut donner aux publics africains une information médiatique alternative sur les évènements et fora internationaux couverts, en même temps qu’amplifier les voix des citoyens africains qui y participent.

Flamme d’Afrique a produit 21 éditions depuis sa création.

  • FSM, Mumbai (2004) ; Porto Alegre (2005) ; Bamako (2006) ; Nairobi (2007) ; Bélem (2009) ; Dakar (2011) ; Tunis (2013) ; Sénégal (2011 et 2014) ; Tunis (2015) ;
  • SMSI, Tunis (2005),
  • Sommet de l'OMC, Hong Kong (2005) ; Sommet de l'UA, Accra (2007) ; Conférence UE-ACP, Bruxelles (2007) ; Sommet Chine-Afrique, Charm El Cheikh (2009) ; Sommet Afrique-Inde, Addis Abeba (2011) ; COP 17, Durban (2011) ; Sommet de la Terre, Rio de Janeiro (2012) ; XVème sommet de la Francophonie, Dakar (2014) ; Forum Foncier Mondial, Sénégal (2015) ; COP21, Paris (2015) ; 61ème Session CADDHP, Banjul (2017).
  • Les productions artistiques.

L’IPAO appuie des formes d’expression journalistiques : le théâtre vidéo, le théâtre radio, le « Journal télévisé rappé ».

Ces nouveaux formats d’expression visent à contribuer à l’information et à la sensibilisation sur les différents enjeux prioritaires de l’IPAO (la dénonciation de la corruption, l’exigence de la redevabilité des décideurs, dans le cadre d’une gouvernance démocratique ; ou la dénonciation de certains préjugés sociaux et conformismes, relatifs aux droits des femmes ou des minorités.

L’IPAO encourage l’appropriation de ces nouveaux formats d’expression par les OSC et citoyens ordinaires (par exemple à travers des ateliers d’écriture) ; et il appuie les artistes à mobiliser leurs talents en faveur d’un débat ouvert sur les enjeux adressés par l’IPAO.

Depuis 2013, ces formats ont été utilisés par l’IPAO dans plusieurs pays, en particulier :

  • Les témoignages oraux et vidéo.

Cette méthodologie, héritée des « Oral Testimonies » inaugurés par Panos-Londres, a été adaptée et rajeunie par l’IPAO.

Initialement, elle visait à donner la parole à des personnages emblématiques des aspirations et problèmes d’une communauté. Ces témoignages, réalisés par des radiodiffuseurs, servaient de base aux débats publics. Ces témoignages sont aujourd’hui produits sous forme de vidéo (par exemple les violences basées sur le genre : les témoignages de lycéennes, ou recueillis par les organisations d’appui aux LGBT, sont diffusés sur les médias sociaux).

  • Les « campagnes » médiatiques des OSC.

L’IPAO soutient des campagnes animées par les OSC, généralement dans le sillage des ateliers de formation dont celles-ci ont bénéficié.

Ces campagnes, de courte durée, sont généralement organisées à l’occasion d’évènements ponctuels (Ex : les élections de 2017 au Sénégal ; la Journée Internationale des Femmes).

Ces campagnes sont menées à travers une intensification de la participation des OSC dans les médias, et par l’organisation d’évènements en ligne comme les live-tweets.