Expansion du terrorisme (Mali, Niger, Nigéria, Burkina Faso), et sa contrepartie (répression et prévention de l’insécurité ; progression dans les opinions d’un fondamentalisme religieux excluant et intolérant (dans la plupart des pays du Sahel) ; conflits encore mal résolus (Côte d’Ivoire, Guinée, etc.) ; dynamiques – récentes ou plus anciennes – à l’œuvre dans la région ouest-africaine, entrainent déjà des violations graves des droits humains, et en multiplient les risques.
Invocation de la sécurité publique, ou de valeurs prétendument traditionnelles, défaillances sinon faillite de certains Etats à maintenir un état de droit. Certains groupes sociaux sont particulièrement victimes de ces violations. En particulier :
« L’IPAO s’engage en faveur de l’universalité des droits humains, de leur indivisibilité, ainsi que de leur application à certaines minorités ».
Pour ce faire, il s’emploie à :
Devant cette montée croissante de l’homophobie, les médias constituent un facteur amplificateur. Le sujet n’est pas toujours posé sous l’angle de l’explication, voire de la clarification. Le débat a du mal à se poser en dehors des passions. Les expressions et les mots employés par les journalistes traduisent les condamnations, l’exclusion, voire les appels à la violence et à l’éradication sociale qui nourrissent les sentiments collectifs manifestés par les populations. C’est le procès des LGBTI qui est ainsi instruit, sans que ni eux, ni ceux qui défendent leurs droits, aient la possibilité de se défendre. Malheureusement, ceux-ci ne disposent pas de capacités techniques et d’outils de communication nécessaires qui leur permettent de créer et diffuser des contenus multimédias pertinents et de bonne qualité, pour riposter ou apporter une réponse efficace aux offenses véhiculés par des journalistes.
C’est pourquoi l’IPAO a développé, en collaboration avec certains partenaires locaux engagés faveur des droits des LGBTI, un projet qui permettra de faire reculer « les discours de la haine », les préjugés dans lesquels s’enracinent l’homophobie, afin d’améliorer la tolérance à l’égard des homosexuels et la reconnaissance de leurs droits en tant que personnes humaines.
Le projet intitulé « Des voix et des voies contre l’homophobie » est un projet financé par l’Union Européenne, sur une période de 3 ans (2015-2017). Il est mis en œuvre au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, en partenariat avec des organisations locales de défense des droits de l’homme telles REPMASCI ; ADHEFO ; ACI-Baobab ; Alternative Côte d’Ivoire ; Alternatives Cameroun, afin d’ « accroitre la pertinence, l’efficacité et l’influence de l’information et de la communication des défenseurs des droits des homosexuels dans la promotion de ces droits et dans le recul des préjugés à leur encontre ».
Objectifs :