« Documenter et organiser un débat public inclusif et éclairé, faire entendre les voix exclues, tenir les décideurs redevables » : pour remplir ces rôles.
A la fin des années 2010, ils se manifestent sous des formes renouvelées.
Il ne facilite pas l’exercice, par les médias, du rôle attendu d’eux.
Malgré certaines initiatives (APAI) et avec quelques exceptions (Ghana, Nigéria).
Ceux adoptés dans plusieurs pays (Sénégal, Côte d’Ivoire, etc.) comportent des dispositions corporatistes (conditions d’accès au métier de journaliste) qui vont à l’encontre des normes internationales.
Les écoles de journalisme historiques peinent à s’adapter aux nouveaux médias, nouveaux genres journalistiques. Les écoles privées se mettent à proliférer, avec des performances discutables.
De 2 ou 3 jours, dont les bénéficiaires dans un seul pays sur 1 ou 2 ans sont évalués à plus de… 1000, dépourvus de tout service « après-vente », sont loin d’avoir fait la preuve de leur impact.
Assez souvent marquées en leur sein par les disparités de genres et de générations qui affectent la plupart des institutions publiques ou civiles, un certain nombre d’entre elles semblent avoir délaissé le terrain du plaidoyer. Parfois en faveur de l’intermédiation financière entre les agences de développement bailleurs de fonds et leurs médias.
Tirage des journaux en forte baisse à peu près partout ; émergence – et concentration – de nouveaux groupes de presse multimédia ; émergence de médias en ligne, en quête de revenus ; aide publique à la presse mal répartie et pas évaluée. Les médias ouest-africains n’ont pas trouvé leurs modèles économiques.
Certains pays (Niger) offrent des modèles juridiques à conquérir.
Ils ont joué ces dernières années leur rôle avec une grande indépendance vis-à-vis des différents pouvoirs et avec une certaine efficacité (CSC du Niger).
Ils se sont dotés de moyens de leur autorité (CORED).
Elles se sont créées, qui attirent les jeunes générations (Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne [APPEL] au Sénégal), ou les femmes (Association des Professionnelles Africaines de la Communication [APAC] au Niger ; Réseau des Femmes Journalistes et Professionnelles de la Communication [REFJPCI] en Côte d’Ivoire ; Women in Media Network [WIMN]-Section Ouest-Africaine), ou autour de nouveaux médias (Associations nationales des bloggers, au Sénégal, Côte d’Ivoire, Mali).
Rares, certaines écoles de formation s’ouvrent avec un véritable professionnalisme (Ecole Supérieure de Journalisme des Métiers de l'Internet et de la Communication [EJICOM])
Produire un savoir actualisé sur le secteur médiatique ouest-africain.
Appuyer le plaidoyer en faveur des réformes du secteur médiatique.
En particulier :
Promouvoir l’adoption et la pratique des mécanismes de promotion de l’éthique et de la déontologie journalistiques.
Renforcer institutionnellement les associations faitières de média.
Contribuer à des révisions pédagogiques dans les écoles de formation des journalistes et dans les formations informelles.
L’IPAO mène ses activités d’appui au développement des médias dans le cadre de chacun de ses projets thématiques.