Les droits des femmes sont violés un peu partout en Afrique de l’Ouest. La question des violences faites aux femmes y est récurrente ; les chiffres sont alarmants et la question demeure un sujet tabou dans les sphères privées comme dans les espaces publiques. Par ailleurs, les femmes sont sous représentées dans les instances de prise de décision. A l’exception du Sénégal le pourcentage des femmes au parlement n’atteint pas 10% dans les autres pays (Niger, Mali et Côte d’Ivoire). Et pourtant, ces 4 pays ont ratifié les principales conventions internationales et régionales sur les droits des femmes.
Malgré la recrudescence des violations des droits des femmes, les médias ne couvrent pas assez les questions liées aux droits des femmes. En effet, l’espace réservé aux femmes représente en moyenne moins de 15% de l’espace éditoriale des journaux[1]. Par ailleurs, les médias reproduisent parfois les stéréotypes qui font obstacles à l’égalité de genre.
Les organisations de la société civile, chargée de défendre les droits des femmes mènent beaucoup d’actions de sensibilisation mais elles sont très peu présentes dans l’espace médiatique. Elles n’exploitent pas suffisamment les opportunités, considérables et nouvelles, offertes par les médias, nouveaux et sociaux en particulier, pour leur plaidoyer et leur mobilisation en faveur des droits.
Pour relever ces défis, IPAO met en œuvre le projet Femmes, Occupez les médias pour une durée de 4 ans (2016-2020) au Sénégal, Mali, Niger et Côte d’Ivoire. Il est financé par le Ministère des Affaires Etrangères des Pays Bas dans le cadre de FLOW 2 (Funding Leadership and Opportunities for Women).